Communiqué - Paris, le 10 décembre 2000APRÈS L'ÉCHEC DU SOMMET DE NICE, LES MARCHES EUROPÉENNES CONTRE LE CHÔMAGE DONNENT RENDEZ-VOUS EN SUÈDE AUX CHEFS D'ÉTAT DE l'UNION EUROPÉENNELe Sommet de Nice est en train de s'achèver, et le réseau des Marches européennes contre le chômage, la précarité et les exclusions (qui rassemble en France les principales associations de chômeurs : AC!, MNCP et APEIS) se félicite d'avoir contribué à troubler les festivités. La Charte des droits fondamentaux, principale cible de notre mobilisation, a été proclamée à la sauvette, comme si ses auteurs en avaient honte. Elle n'a pas été intégrée aux Traités de l'Union européenne et nous nous en félicitons, car nous considérons que ce texte est nettement en retrait par rapport aux droits sociaux existant en Europe. La mobilisation du Réseau des Marches européennes et du Collectif unitaire pour une autre charte a permis de rassembler plus de dix mille personnes le mercredi 6 décembre contre cette Charte des droits fondamentaux, et de réaliser le jeudi matin un siège symbolique et pacifique de la conférence des chefs d'État. Quelques actes très isolés et très minoritaires ont été scandaleusement amplifiés, alors que le siège du Sommet s'est déroulé, comme nous l'avions annoncé, dans un esprit de non-violence active. Ce sont les interventions violentes et disproportionnées des forces de l'ordre qui ont provoqué l'essentiel des réactions imputées aux manifestants. Nous dénonçons les multiples violences infligées aux droits fondamentaux par les autorités françaises au cours de ce Sommet :
Le Réseau des Marches européennes contre le chômage continuera dans
les mois à venir son action pour que s'instaure en Europe un véritable
droit à l'emploi, au revenu et au logement.
Patrice Spadoni
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