Réunion des Marches européennesLe matin du samedi, les Marches européennes organisèrent une réunion du réseau ouverte à toutes et à tous pour faire le point sur l'évolution de la situation économique en Europe, les conséquences pour les chômeurs et leurs organisations, le développement des emplois précaires et les politiques européennes en matière d'emploi. Le tour de table des pays représentés permit de confirmer que l'on retrouvait d'un pays à l'autre les mêmes politiques en matière d'emploi et que l'emploi précaire devenait le problème numéro un, notamment pour ce qui concerne le revenu permettant de vivre et non de survivre. On notait également un recul des mouvements de chômeurs et un tournant dans les luttes des précaires. |
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Autre dimension à prendre en compte : la convergence des initiatives. Il y a cinq ans le réseau des Marches européennes se constituait et lançait presque seul les marches vers Amsterdam à une époque où la question du chômage et de la précarité en Europe passait sous silence. Depuis, en partie grâce à nos initiatives et surtout grâce au développement des luttes anti-libérales depuis Seattle, le monde syndical et associatif se sont bougés au niveau européen comme on a pu le voir à Nice. Cela renforce les rapports de force et pose aussi le problème de notre fonction et visibilité dans un contexte différent. La permanence du chômage et de la précarité justifie notre volonté de continuer à construire le réseau des Marches européennes. Dans le même temps, nous devons être attentifs à toutes les convergences possibles avec le monde syndical mais aussi associatif au niveau européen : déjà anciennes comme avec l'ENU, les réseaux de lutte contre la pauvreté ou plus récentes comme avec ATTAC, la Marche mondiale des femmes, le Réseau européen pour le droit au logement, les réseaux des « sans », les mouvements contre l'Europe forteresse et la militarisation etc... Nous recherchons d'abord cette convergence lors des sommets européens, en l'occurrence pour 2001 Stockholm en mars, Göteborg en juin, Gand-Liège en octobre, initiatives contre la militarisation en Belgique également en octobre et enfin Bruxelles-Laeken en décembre, mais aussi lors d'initiatives d'autres réseaux comme à Naples en mars ou Gênes en juillet. Les dynamiques de mobilisation engendrées par le calendrier des multiples « sommets » (UE, mais aussi G8, OCDE, BM, FMI,OMC etc....) où se décident les stratégies que nous dénonçons ne peuvent que stimuler nos propres luttes, sur la base de notre « identité », en prenant garde de ne pas nous disperser. Notre récente mais bien réelle expérience sur la coordination des luttes à l'échelle européenne peut aider d'autres réseaux à se constituer, intervenir et converger à ce niveau. Nous devons donc poursuivre notre réflexion sur la « pertinence » du niveau européen et d'une manière générale sur les « questionss européennes » actuelles : charte des droits, élargissement, constitution etc... « pour une autre Europe dans un autre monde ». Dimanche matin, nous avons retenu les décisions suivantes, sous forme de calendrier :
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