Almunecar - Malaga
18 juin
Mardi :
Comme cela devient l'habitude, nous ne commencons à bouger qu'à la fin de l'après-midi... Chose qui commence à énerver certains, car après tout, nous pourrions très bien profiter de la première partie de la journée pour faire symboliquement quelques kilomètres a pied... Bah, en attendant, on s'occupe comme on peut : Lavage du linge, courses en ville, etc..
Bref, à 17h30, nous partons pour notre mission du jour : comment mettre 5 heures pour faire 75 petits kilomètres en voiture ? (Ceci parce que le lieu qui doit nous accueillir ce soir n'ouvre qu'à 22h30) Qu'à cela ne tienne, seuls, ou avec un peu d'aide extérieure, nous allons y arriver :-)
Tout d'abord, gràce à la guardia civil qui commence à s'intéresser à
nous :
Quelques kilomètres seulement après Almunécar, nous voyons deux flics
près d'une voiture nous faisant signe d'aller moins vite. Le gros du
cortège passe sans problème, mais nous voyons dans nos rétroviseurs que
les flics arretent le minibus des belges. Le temps de prévenir la
voiture de tête, nous nous arretons enfin plus loin sur le bas côté de
la route. Quelques mots échangés, puis nous décidons vite d'aller
trouver un lieu de stationnement moins dengereux. Ben, justement, deux
autres flics nous arretent un peu plus loin, à un endroit où nous pouvons
tous nous garer. Immédiatement, il demandent à vérifier l'identité des
occupants de certains voitures (sélectionnées, dit-on, d'après certaines
listes...). Le temps que les Belges soient contrôlés et nous rejoignent,
les flics nous laissent repartir. Un peu plus tard, les belges seront
encore une fois arrétés, mais sans que nous nous en rendions compte...
A partir de maintenant, il semble que les flics ne nous lacheront plus :
Lors de chaque traversée d'agglomération, notre cortège sera encadré par
deux voitures de police... Il parrait que cela va durer jusqu'à
Séville...
Petite note à propos des èventuelles mesures repressives : nous nous sommes tous séparés de nos couteaux et autres objets pouvant être considérés comme dangereux par la police. Nous les récupererons lors de notre retour en France.
Nous continuons donc notre chemin vers Malaga. Ceci en traversant les villages à petite allure et en manifestant notre présence avec les drapeaux et une voiture sono expliquant notre présence et appelant à la grêve générale du 20 juin. Apparament, bon accueil de la population, pour un mode de manifestation apparament fréquent ici. OK, c'est pas très fatiguant, mais c'est pas très pratique pour discuter avec les passants... Et des chômeurs défilant en mini-bus et voitures (parfois d'un certains standing), c'est peut être pas très crédible <g>.
A Torre del Mar, les militants locaux nous préparent une petite surprise: Petit buffet avec sandwiches et carpaccio. Et vu que cela se passe près d'un centre commercial, nous ne pouvons pas nous empêcher d'y pénétrer (malgré la - faible - résistance des flics) pour y faire une manif éclair... :-)
Arrivés à Malaga, nous nous rendons tout de suite à la gare. Ceci pour soutenir les participants à un piquet de grêve, installé juste devant les voies. Ils sont en lutte pour protester contre des sanctions infligées contre un syndicaliste suite à une grêve jugée illégale par la Renfe (la compagnie de chemin de fer espagnole). Ca promet pour demain, si l'on s'en réfère aux débats sur le service minimum qui a lieu depuis quelques jours... Comme pour tout à l'heure, rafraichissements et sandwiches au fromage et jambon fumé tranché sur place (ici on trouve un peu partout des jambons entiers) nous attendent.
Ensuite, les marcheurs sont séparés en deux groupes : une partie va dormir au local de la section cheminots de la CGT, les autres vont dans un local associatif, où ils sont dispachés pour dormir chez l'habitant.
Deux militantes italiennes nous ont rejoint à la gare. Si mes comptes sont bons, au moins sept nationalités, de trois continents différents, ont participé à la marche (Benjamin, notre américain, ayant quitté la marche un peu avant la frontière).
Programme de ce mercredi :
manif de rue et débats à l'université de Malaga.
A+ Jacques.
