Extrait de l\u2019intervention de Ryszard Dul, Comit\u00e9 des ch\u00f4meurs de Pom\u00e9ranie<\/p>\n
La Pologne traverse une tr\u00e8s grave crise sociale et \u00e9conomique. Les ch\u00f4meurs sont comme des cobayes dans leur propre pays, une \u00ab sous-cat\u00e9gorie humaine \u00bb, on exp\u00e9rimente sur nous des politiques dites sociales. Mais personne ne s\u2019int\u00e9resse \u00e0 nous: ni les politiciens, qu\u2019ils soient de droite ou de gauche, ni les syndicats \u2013 sauf au moment des \u00e9lections ou pour une manifestation, pour remplir les autocars. C\u2019est triste \u00e0 dire, mais nous n\u2019avons aucun droit.<\/p>\n
On liquide toutes les aides sociales, comme les pensions alimentaires, en ne laissant pour un enfant que 170 zlotys ( 42 \u20ac ; le salaire minimum \u00e9tant de 170 \u20ac); ou les aides pour les b\u00e9b\u00e9s dans les familles pauvres; ou encore les allocations maternit\u00e9. Le gouvernement frappe les plus vuln\u00e9rables, les m\u00e8res c\u00e9libataires et les enfants sans d\u00e9fense. La loi sur l\u2019aide sociale stipule que l\u2019allocation minimum au titre de la pauvret\u00e9 est de 15 zlotys. C\u2019est proprement g\u00eanant! Prochainement, l\u2019\u00e2ge de d\u00e9part \u00e0 la retraite des femmes sera allong\u00e9 jusqu\u2019\u00e0 65 ans alors que le ch\u00f4mage s\u2019accro\u00eet. Pourtant, outre leur travail professionnel, les femmes s\u2019occupent des enfants et de la maison. On a r\u00e9duit aussi les aides aux handicap\u00e9s et aux personnes \u00e2g\u00e9es. Le syst\u00e8me de sant\u00e9 est inefficient : les gens doivent payer les m\u00e9decins ou les dentistes de leur poche, sous la table, bien qu\u2019en th\u00e9orie nous ayons une m\u00e9decine publique.<\/p>\n
La Constitution dit que chaque citoyen a le droit \u00e0 la protection sociale, mais les politiciens corrompus ne respectent m\u00eame pas ce qu\u2019ils ont eux-m\u00eames vot\u00e9.<\/p>\n
Extraits de l\u2019intervention de Barbara Radziewicz, Comit\u00e9 des ch\u00f4meurs de Mazurie<\/p>\n
Nous vivons en Pologne dans un des syst\u00e8mes sociaux les plus injustes en Europe.<\/p>\n
De 1996 \u00e0 2001, la proportion des personnes vivant en dessous du minimum biologique est pass\u00e9e de 4,3% \u00e0 9,5% et le nombre de familles vivant sous le minimum social a tripl\u00e9 pour repr\u00e9senter d\u00e9sormais environ 60%. Pourtant, il n\u2019y a pas eu de krach \u00e9conomique..<\/p>\n
Dans notre r\u00e9gion de Warmie-Mazurie, nous avons plus d\u2019un million d\u2019enfants sous-aliment\u00e9s.<\/p>\n
Voil\u00e0 la \u00ab th\u00e9rapie de choc \u00bb qui sert \u00e0 passer \u00e0 l\u2019\u00e9conomie de march\u00e9 depuis 1989. Cette exp\u00e9rimentation nous a men\u00e9s dans le mur: nous avons un march\u00e9 malade et un \u00c9tat malade. Nous sommes revenus sur la voie de l\u2019accumulation primitive du capital, du transfert des richesses des pauvres vers les riches.<\/p>\n
Pour 2005, on pr\u00e9voit l\u2019arriv\u00e9e sur le march\u00e9 de travail de 900000 jeunes, mais seulement 290000 nouveaux emplois. Le ch\u00f4mage va augmenter de plusieurs centaines de milliers. Nous voulons vivre dans un pays o\u00f9 chacun pourra r\u00e9aliser ses aspirations et ambitions; dans un \u00c9tat traitant d\u2019\u00e9gal \u00e0 \u00e9gal dans une Europe unifi\u00e9e et dans le monde. Nous devons donc unir nos forces et la lutte pour des affaires locales avec la lutte contre le capitalisme global, pour des valeurs fondamentales telles que libert\u00e9, \u00e9galit\u00e9, tol\u00e9rance, justice et solidarit\u00e9 sociale.<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"
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