Partis des quatre coins de l’Europe, ils marchent vers Bruxelles. Hier, les Espagnols ont fait escale \u00e0 l’Hospitalet o\u00f9 un collectif et 7 marcheurs ari\u00e9geois solidaires les attendaient. L’objectif de ces marches ? D\u00e9noncer l’aust\u00e9rit\u00e9 en Europe.<\/p>\n
\u00abEl pueblo unidos jamas sera vencido\u00bb. C’est d’une seule voix qu’Espagnols et Ari\u00e9geois ont scand\u00e9 leur refus de la politique d’aust\u00e9rit\u00e9 en Europe et affirm\u00e9 leur d\u00e9sir d’une \u00abEurope solidaire et d\u00e9mocratique\u00bb. Mais ce moment de chaleur, d’unit\u00e9 et de convivialit\u00e9 transfrontalier, il aura fallu le m\u00e9riter\u2026<\/p>\n
\u00c0 l’Hospitalet, hier, ce sont deux p\u00e9riples qui se sont crois\u00e9s. Celui des Espagnols, les euromarcheurs partis de Gibraltar direction Bruxelles afin d’\u00eatre pr\u00e9sents lors du sommet des chefs d’\u00c9tat de l’Union europ\u00e9enne le 15 octobre. Et celui de sept Ari\u00e9geois, sur la route depuis lundi. \u00abComme \u00e7a s’appelle une marche on a d\u00e9cid\u00e9 de marcher\u00bb. Les vaillants ont choisi un parcours symbolique : le sentier des Bonshommes, au d\u00e9part de Monts\u00e9gur. 75 km, et 2 600 m de d\u00e9nivel\u00e9 positif plus tard, ils ont \u00e9t\u00e9 accueillis \u00e0 l’Hospitalet par un collectif compos\u00e9 d’Attac, Solidaires, EELV, NPA, Ensemble!, CGT et FSU. Dans leur sac, un cadeau pour les Espagnols : un b\u00e2ton de marche en fr\u00eane, fabriqu\u00e9 par l’un d’entre eux.<\/p>\n
Apr\u00e8s l’arriv\u00e9e de locaux, devant la gare, on attendait celle des \u00abvoisins\u00bb, en escale \u00e0 Andorre, pour d\u00e9noncer les paradis fiscaux. Et c’est vers 15 h 30, que le bus aux couleurs de l’euromarche a \u00e9t\u00e9 accueilli en chanson, et sous les applaudissements. \u00abQuatre marches sont parties d’Espagne, des \u00eeles britanniques, de Gr\u00e8ce et de Berlin, d\u00e9taille Pedro Arrojo Agudo, professeur \u00e0 l’universit\u00e9 de Saragosse et coordinateur des euromarches. On arrivera tous ensemble \u00e0 Bruxelles le 15 octobre\u00bb. L\u00e0, ils encercleront le Parlement. L’universitaire poursuit : \u00abLa marche, c’est un groupe de messagers. Ce qu’on fait, c’est d\u00e9f\u00e9rer des luttes locales et r\u00e9gionales et mener \u00e0 Bruxelles les dol\u00e9ances. On ramasse les mobilisations de chaque endroit.\u00bb De l’Ari\u00e8ge, les Espagnols emporteront l’impression d’\u00eatre accueillis \u00abpar des voisins, des fr\u00e8res\u00bb dont les grands-parents ont pass\u00e9 la fronti\u00e8re. Pedro Arrojo Agudo l’affirme : \u00abVous nous donnez du courage. C’est \u00e7a qu’on emporte dans nos c\u0153urs\u00bb.<\/p>\n