Le chômage de masse, l’emploi précaire, la pauvreté et les exclusions doivent être combattus.
Les réponses de l’Union européenne : austérité, précarisation, ubérisation, sanctions, répression.
60 ans après la création de ce qui deviendra l’Union européenne, 20 ans après celle de l’euro,
les institutions européennes ont mené des politiques économiques néolibérales dans tous les États conduisant à la situation générale actuelle : baisse des salaires, précarité, austérité généralisée pour l’immense majorité des populations, radiations et sanctions contre celles et ceux qui sont au chômage.
Pourtant, confronté(e)s aux effets d’une mondialisation uniquement en faveur des plus riches, nous pensons que l’on peut inverser le cours des choses, en finir avec l’exploitation néo-libérale, arrêter tout ce qui conduit au dépérissement des exploité(e)s et de la planète.
Les mobilisations récentes en Europe aussi, comme actuellement en France, montrent que, malgré une répression croissante, la résignation, la montée des gouvernements autoritaires ou même fascisants, ne sont pas inéluctables.
Pour une refonte globale des institutions européennes
On ne pourra inverser la tendance sans une remise en cause radicale des institutions qui nous gouvernent tant nationalement qu’à l’échelle européenne. Cela ne dépend pas que des chômeuses,
des chômeurs et des précaires. Mais ces derniers, comme d’autres, doivent être présents partout où se décide leur présent et avenir.
Nous voulons une Europe sociale fondée sur le respect fondamental des droits sociaux
-Le droit à l’emploi, les droits des salariés, le droit à un salaire minimum européen, le droit à des conditions de travail décentes.
-Contre les emplois précaires ou à temps partiels imposés.
-Les droits à des moyens d’existence pour vivre et non survivre. Toute personne a droit à un revenu minimum défini au niveau européen en rapport avec la richesse produite dans les États dans lesquels elle vit.
-Les droits au logement et à l’habitat. Les biens communs comme l’eau doivent être reconnus comme bien publics et ne doivent pas être livrés aux forces du marché.
-Les droits à des services publics pour la santé, l’enseignement, la formation, la culture.
-Les droits de la famille, de l’enfant, des personnes handicapées ou âgées.
-Le droit à une alimentation et un environnement sains
Ces droits concernent toutes et tous, dans l’égalité, sans distinction de sexe, de couleur de peau ou d’origine, dans le cadre de la libre circulation et d’installation.
Comment ?
Il n’y aura pas de solutions durables aux crises que nous traversons sans des réponses à ces exigences que nous portons depuis des années. Il n’y aura pas de justice sociale sans justice fiscale, sans redistribution des richesses, sans l’ abolition des dettes illégitimes.
Il n’y aura pas non plus de solution si une véritable transition écologique ne répond pas au changement climatique, ce qui créerait par ailleurs des millions d’emplois.
Coordination des Euromarches 27/01/2019 (contact@euromarches.org)