CONTRIBUTION dans le cadre de : 2010 « Année Européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale ».
L’union Européenne a choisi de faire de l’année 2010 , l’année Européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale.
C’est une question cruciale car déjà en 2006 on dénombrait plus de 78 millions de pauvres. Une autre étude devrait sortir en 2009 qui devrait révéler un nombre croissant ; 78 millions représentaient déjà 16% de citoyens en Europe.
Nous ne pouvons que nous réjouir de ce choix qui traduirait un véritable changement de politique européenne néolibérale jusqu’alors. Ce serait une vraie conversion.
Saisissons nous ce choix pour qu’il y ait effectivement une vraie lutte contre la pauvreté.
Cette année : une chance ?
Nous qui à l’intérieur des Mouvements sociaux, luttons au quotidien depuis des années pour l’accès aux droits humains de tous les citoyens et contre toutes les exclusions sociales devons faire de cette année européenne un outil de transformation possible pour inventer au autre avenir aux millions de pauvres qui existent en Europe et dans le monde : en effet, la lutte contre la pauvreté en Europe ne peut pas se réaliser au détriment des pays « dits du Sud ». Il y a une solidarité de condition humaine et les causes profondes sont les mêmes.
Nous devons nous emparer de ce thème qui rejoint nos objectifs « Agir ensemble contre la pauvreté et les exclusions pour créer ensemble un autre avenir pour les milliers de pauvres ».
– Dans chacun de nos pays de l’Europe, il est important de repérer les formes et les lieux de pauvreté et de précarité : Pauvreté urbaine et rurale mais aussi selon le sexe (homme-femme) et selon l’âge : la pauvreté des jeunes. Les handicapés, les personnes âgées, les différents types de population …..Les lieux de pauvreté (Allemagne de l’Est et de l’Ouest, Italie du Nord et du Sud)
– Mais il y a des pauvretés qui sont à regarder sur le plan Européen car la responsabilité est européenne :
- La politique de l’Emigration, y compris celle de l’émigration climatique, les flux migratoires. Dans cette politique, il y a le peuple des ROMS, en Europe. Si l’Europe veut lutter contre la pauvreté il faut qu’elle regarde en face la situation qui est faite aux ROMS, en Roumanie biens sur mais aussi dans nos pays.
- La politique des Réfugiés : jusqu’à présent les pays européens dont la France et la Grande Bretagne ont beaucoup à faire pour apporter des solutions dignes de notre humanité.
Faire de ce thème un TREMPLIN
Créer un tremplin pour :
– Faire connaître la situation des personnes privées d’emploi, des salariés précaires (Européen ou non)
– Donner la parole à ceux et celles qui vivent la pauvreté partout en Europe.
– Avancer des analyses de ces situations et en même temps les valeurs véhiculées dans nos pays.
– Proposer des alternatives claires à nos hommes et femmes politiques pour éradiquer la pauvreté que ce soit dans nos pays ou au plan de l’Union Européenne. En 2000, nous avions réalisé un seuil de pauvreté pour chaque pays à partir du P.I.B.. Nous avons aussi proposé une Allocation de subsistance et enfin proposé un Revenu Minimum de Salaire.
– Médiatiser nos propositions et nos actions. L’utilisation de notre site Internet est capital. Chacun(e) de nous doit avoir la volonté de l’alimenter pour qu’il fonctionne efficacement
– Nous devons être attentifs à tout ce qui se dit et se réalise déjà
– Créer des partenariats et travailler en réseaux pour avoir plus de poids
– Réfléchir à tous les niveaux, le local, régional, national et européen aux alternatives à proposer et cela avec les citoyens vivant la pauvreté.
Rôle des Associations dans ce débat
Le rôle des associations est vital dans ce domaine, car les associations sont des lieux de proximité avec les plus pauvres.
Ce sont des lieux qui rassemblent, des lieux dans lesquels l’expression de chacun(e) peut-être prise en compte, où la réflexion et les idées de chaque citoyen(ne) peut-être entendue.
Les associations peuvent être des lieux où se crée l’intelligence collective lorsque la démocratie joue pleinement son rôle.
Avec les élus politiques, nous pouvons créer les conditions de changement. Notre rôle est à la fois indispensable à la démocratie dans une société, il est aussi complémentaire au rôle des politiques et plus concret.
La démocratie participative a un fort déficit dans certains pays européens et il y a un grand déficit de démocratie au sein de l’Union Européenne.
c.f. : vote sur la Constitution
Certains pays ne votent pas, seul le Président donne son avis. Dans d’autres ce sont les Parlementaires (et/ou) ministres qui décident, et lorsque les citoyens disent « NON » en France et en Hollande, on fait comme si ils ont dit « OUI », tandis qu’aux Irlandais, on propose un deuxième vote.
v Mais le déficit démocratique se révèle encore plus grand lorsque peu de citoyens se déplacent pour voter. Ainsi, c’et l’abstention qui est gagnante et avec elle « le laissez faire » de quelques un qui triomphent.
Bien souvent dans nos pays, ce sont les pauvres qui ne votent pas, ou ne votent plus, cela traduit un grand désespoir dans l’avenir.
Aussi, nous avons un gros travail à réaliser afin de faire participer le plus grand nombre.