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7.10.2009: Journée mondiale pour le travail décent

Ce 7 octobre, c’est la Journée mondiale pour le travail décent, à cette occasion, la coalition pour un travail décent, coordonnée au niveau francophone par le CNCD-11.11.11, se mobilisera pour sensibiliser la population. Son slogan est « Travail décent, il est temps d’enfoncer le clou ! ». Le clou ou plutôt ces clous qui sont au nombre de cinq. Les cinq revendications de la coalition.

La coalition belge pour un travail décent demande à nos représentants politiques de mettre en place des mécanismes de régulation qui contraignent à respecter les droits des travailleurs et à promouvoir le travail décent partout dans le monde. Elle leur adresse ainsi cinq revendications clés. Autant de clous à enfoncer ! Ainsi, la coalition exige :

1. une loi belge qui oblige à faire preuve de transparence sur le type de travail ayant permis de fabriquer ce que nous achetons, et dans quelles conditions.

Du travail décent ou de l’exploitation ? La loi devrait imposer aux entreprises présentes sur le territoire belge de rendre publiques les conditions de travail dans lesquelles elles produisent. Et ce pour toute la chaîne de production, en ce compris les sous-traitants et les fournisseurs, qu’ils exercent en Belgique ou à l’étranger. Cette loi belge doit s’inscrire dans une initiative européenne du même type.

2. des politiques européennes promouvant le travail décent.

Dans ses politiques, l’Europe doit mettre fin au credo du tout au profit, au commerce et à la compétitivité et se concentrer sur la création d’emplois décents sur son territoire et dans le reste du monde. Cela passe notamment par une révision radicale de la stratégie européenne d’emplois, une approche différente de sa politique commerciale externe ou encore par un cadre pour assurer la traçabilité sociale des produits et comportements des entreprises européennes.

3. des accords d’investissements et de commerce respectueux du travail décent.

La Belgique et l’Union européenne doivent obliger les entreprises, dans le cadre de leurs politiques de commerce et d’investissements, à respecter les normes fondamentales du travail, et doivent soutenir et stimuler les Etats tiers pour rendre ces normes contraignantes.

4. la remise en cause de la logique de flexibilité des Institutions financières internationales.

Le FMI   et la Banque mondiale   doivent changer radicalement leur approche et veiller à ce que leurs politiques promeuvent le travail décent comme base du développement. En effet, ces Institutions sapent les mécanismes de protection des travailleurs, en exerçant des pressions sur les pays pour qu’ils flexibilisent leur législation du travail. Ces Institutions doivent donc abolir toute conditionnalité relative à la dérégulation du marché du travail des pays en développement et promouvoir des politiques créatrices d’emplois décents.

5. l’éradication de la spéculation financière.

Ce sont les travailleurs qui paient l’addition de la crise financière. Il faut que cela cesse. Plus de 40 millions d’emplois seront perdus en 2009, au Nord comme au Sud, en raison de la spéculation financière, elle-même génératrice de crises en cascade. Des mesures doivent impérativement être prises pour enrayer spéculation et crise financières : élimination des paradis fiscaux, réglementation des fonds d’investissements, etc. Ces mesures doivent être coordonnées aux niveau européen et international.