Marches Européennes
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EUROMARCHES-INFOS-NEWS n°1 |
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Nouvelles de France (Jean-GuyDufour)Sur le front du travail précaire, jamais une semaine sans luttes. Deux exemples :
Sur le front du chômageL'UNEDIC (Organisme cogéré par le patronnat et les syndicats qui gère les allocations de chômage) a pris plusieurs mesures graves fin 2002. Une d'elles est un raccourcissement de 6 à 14 mois de la plupart des durées d'indemnisation applicable même aux chômeurs déjà inscrits avant cette date. Résultat : Depuis le 1er janvier 2004, plus de 300 000 personnes sont exclues de l'assurance chômage. 850 000 personnes subiront un sort analogue d'ici 2005. L'Etat, de son côté, vient de prendre deux mesures :
Une mobilisation permanente est organisée par les associations de chômeurs en utilisant toutes les formes d'action possibles, dont des actions juridiques, depuis la fin de l'an dernier, mais les syndicats, eux, ne font rien ! Le 3 février, une réunion « interluttants » des premiers concernés et des organisations impliquées dans toutes les luttes sur les fronts de la précarité et du chômage va tenter de dégager des perspectives de riposte commune de grande ampleur. Autre information : Pendant le FSE, les organisations de « NO VOX » ont occupé un immeuble pour obtenir de la Mairie de Paris la mise à disposition d'un local pour la création d'un centre européen des « sans ». L'occupation vient de se terminer mais les négociations avec la ville continuent. En Belgique, la chasse aux chômeurs est ouverte ... toute l'année !Nous ne sommes pourtant pas des canards sauvages ... A la clôture du méga-conseil des ministres qui s'est tenu les 17 et 18 janvier 2004, le ministre fédéral de l'Emploi Fr. Vandenbroucke a annoncé l'accord intervenu sur les nouvelles mesures qui seront imposées aux chômeurs à partir du 1er juillet 2004. En voici les grandes lignes :
Jusqu'à présent, un chômeur était considéré de longue durée après 2 ans de chômage. Dorénavant, il sera considéré de longue durée après 12, 18 ou 24 mois, suivant qu'il habite dans un endroit où il y a un fort, moyen ou un faible pourcentage de chômeurs par rapport à la population en âge de travailler. Au terme de ce laps de temps, celui-ci sera convoqué à l'Office national de l'Emploi qui lui demandera de lui fournir les preuves d'un effort soutenu et continuel dans la recherche d'un emploi (inscription à des formations, dans les agences de travail intérimaires, offres spontanées, réponses aux petites annonces, internet, etc...). Suite à ce premier entretien, l'ONEM décidera si les efforts fournis sont suffisants (auquel cas le chômeur est reconvoqué 9, 12 ou 15 mois plus tard), dans le cas contraire, il est averti qu'on le reconvoquera 3, 4 ou 5 mois plus tard et qu'on attend de lui un engagement ferme de recherche, fixé dans un contrat signé par lui. Dès ce 2ème entretien, des décisions de sanctions de réduction ou de suppression d'indemnités peuvent déjà être appliquées préventivement. Lors du 3ème entretien, ceux qui auront été jugés comme ayant fourni trop peu d'efforts se verront privés d'indemnités pendant 4 mois pour les co-habitants et
pour les autres (584 euros).
Questions et réflexions des chômeurs :
Notre gouvernement démontre sa philosophie néo-libérale en stigmatisant les chômeurs comme uniques responsables de leur situation, sans tenir compte de l'état réel du marché du travail.
Christiane Maigre Stella Clausse
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En Belgique, la chasse aux chômeurs est ouverte ... toute l'année ! |
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08/02/04
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