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Carnets des
Marches Européennes 1997

 

 

 

N° 1 : Paris, lundi 14 avril 21 heures

Vendredi 11 avril Tanger / Maroc

A Tanger, le lancement des marches a eu lieu vendredi 11 avril après-midi. Une conférence de presse s'est tenue dans les locaux de l'UMT (une des deux grands syndicats marocains, l'Union Marocaine du Travail) avec deux cents participants, marocains (syndicalistes et représentants de l'Association des chômeurs diplômés, la principale association de chômeurs du Maroc), français et espagnols.
Un meeting s'est tenu dans la rue, avec là aussi 200 participants.

Samedi 12 avril Algésiras / Espagne

Samedi 12 avril au matin, les marcheurs ont pris le bateau pour Tarifa, petite ville située à l'extrême sud de la péninsule espagnole.
Quatre marcheurs marocains de Tanger devaient traverser le détroit pour participer à la marche, 3 pour le week-end, un pour un peu plus longtemps. Les autorités espagnoles ne leur ont pas accordé de visas !
Les marcheurs français et espagnols partis de Tanger ont rejoint à Tarifa d'autres marcheurs (Espagnols, Français et Allemands) pour rejoindre, dans l'après-midi, Algésiras où un accueil était organisé dans la ville. Une centaine de marcheurs étaient présents sur cette étape.
Le lendemain, les marcheurs sont partis à Séville.

Samedi 12 avril Grenoble / France

Des délégations sont arrivés dès le matin, 50 Italiens en provenance de Milan et de Turin, des Suisses, Britanniques et quelques marcheurs venant de Paris et de Lyon. Le repas a été offert par la mairie de Grenoble.
Le départ de la marche a eu lieu à 14 heures, avec 500 participants emportés par les chants italiens...
Après un arrêt à la mairie de Grenoble, 150 personnes ont été à Saint Martin d'Hères où les Italiens ont repris le car. Les autres sont partis jusqu'à Gières, à la mairie, où un débat sur le chômage et les exclusions a eu lieu.

Samedi 12 avril Brest / France

Départ à 14h30 avec 150 à 200 participants, le collectif de Brest est soutenu par : AC!, Culture et Liberté, Comité de chômeurs CGT, Confédération syndicale des familles, UDSEA, union locale CGT, FSU, CGT Alcatel, Groupe des 10 avec SUD, SNUI, SDE...
A noter, parmi les participants 4 jeunes d'Alençon, qui, après avoir suivi le stage des marcheurs d'une semaine en Ile de France, sont partis pour aller jusqu'à Amsterdam.
Au départ, les marcheurs ont rencontré le Maire de Brest qui s'est engagé à recevoir le collectif brestois de la Marche pour discuter d'une série de problèmes locaux (gratuité des transports pour les chômeurs, problèmes de logement).
Arrivée à Plougastel ou un Bagad ­ orchestre breton composé de binious et de bombardes ­ attendait les marcheurs. Réception à la mairie.
Dimanche 13, 30 marcheurs permanents ont repris la route, le cortège étant précédé par un tracteur de la Confédération paysanne. A 11 h arrivée à Daoulas (3 000 habitants) à l'heure du marché, le cortège a fait un véritable « tabac », tous les badges et journaux ont été vendus, et on avait l'impression que toute la population était badgée ! Photo officielle devant la mairie.
Lundi soir 14 avril un débat est prévu à Chateaulin sur le chômage et l'emploi en milieu rural avec la Confédération paysanne et des syndicats du groupe des 10.

Dimanche 13 avril Paris / France

De 300 à 400 militants de différentes associations de chômeurs (AC!, APEIS, MNCP), de lutte contre les exclusions (DAL, Droit Devant!!, CDSL) et de syndicats (SUD, syndicats CFDT,...) ont occupé le château de Versailles, et en particulier la chambre du roi et son balcon.
C'est en effet de ce balcon que, le 4 août 1789, ont été annoncé l'abolition des privilèges. Ceux-ci étaient, à l'époque, liés à la naissance. Aujourd'hui, c'est contre les inégalités liées au revenu que l'action était menée.
Cette action avait pour but de protester contre une loi dite « de cohésion sociale » qui sera présentée au Parlement le 15 avril et était l'occasion de marquer, à Paris, le coup d'envoi des marches européennes.

Dimanche 13 avril Almeria / Espagne

Le départ s'est organisé à la suite d'un rassemblement dans la ville avec une centaine de participants. Les marcheurs sont français et espagnols.

Lundi 14 avril : départ de Sarajevo

Le départ symbolique de la Marche européenne s'est fait à Sarajevo et à Tuzla (Bosnie) sous la forme d'informations données à la presse, très présente à cause du voyage du pape à Sarajevo les 12 et le 13 avril, et sous la forme de rencontre-débats avec des mineurs et des salariés du bureau de poste de Tuzla puis avec des infirmières. Deux étudiants de Sarajevo, deux postiers, deux mineurs et deux infirmières, doivent participer à partir de la mi-mai en France à la marche sur Amsterdam.

Lundi 14 avril, à Crotone

Assemblée publique dans l'usine Eni, le géant de la chimie italienne en train d'être privatisée. Plusieurs centaines de travailleurs étaient présents à cette initiative organisée de façon unitaire avec la présence de tous les syndicats extra-confédérés et la CGIL locale. L'assemblée s'est prononcée pour l'unification et la coordination des luttes pour l'emploi dans mes régions méridionales de l'Italie.

Lundi 14 avril en Finlande : en attente de leurs informations.

Lundi 14 avril au Portugal

Message de Carlos Lopes, du Centro de Apoio Aos Desempregados, Setubal : les marcheurs portugais sont en esprit avec nous et espèrent être à Amsterdam les 13 et 14 juin pour dire ensemble leur colère contre les hommes qui provoquent le chômage, la précarité et l'exclusion.

 


 

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N° 2 : Paris, mercredi 16 avril ­ 15 heures

Sarajevo ­ Tuzla / Bosnie ­ Lundi 14 avril

La conférence de presse de Sarajevo lundi 14 au matin a été perturbée par le voyage du Pape... mais des éléments ont été transmis à plusieurs radios et télés qui ont retransmis (avec Carol Faure, chômeuse, membre du collectif français) Lundi 14 toujours, les choses ont été très positives à Tuzla, ville ouvrière et pluri-ethnique. Rencontre le matin avec le syndicat des mineurs puis celui de l'hôpital, avec Xavier Rousselin, CGT Onic, pour la coordination européenne. Puis Carol et Xavier ont rencontré les postiers ­ le premier syndicat indépendant créé il y a quatre mois ­ à 14 heures. Un cortège « syndical » a parcouru les rues de la ville, ce qui est une première depuis la guerre. Un dépôt de fleurs s'est déroulé à la poste puis sur la place Kapija où en mai 95 les tchetniks ont fait 71 morts parmi des jeunes. Une gerbe a été déposée au nom de la marche. Huit Bosniaques participeront à la marche en France à la mi-mai jusqu'à Amsterdam. Il reste à obtenir les visas...

Dublin / Irlande ­ Lundi 14 avril

Les futurs marcheurs (ils démarrent en juin) avaient rendez-vous pour le lancement officiel de la marche devant les bureaux de Dublin de la Commission européenne. Le rassemblement a été bien couvert par les médias avec des interviews de marcheurs, de responsables de l'INOU et de Christophe Aguiton pour la coordination européenne.

Bruxelles / Belgique ­ Lundi 14 avril

Dans l'attente des marches qui passeront pour la plupart par Bruxelles, les marcheurs belges se sont invités lundi dans les bureaux de M. Jacques Santer, président de la Commission de Bruxelles. Un bureau que les chômeurs connaissent bien puisqu'il se situe à 200 m d'un bureau de pointage à Etterbeek. Plusieurs associations étaient représentés dont le Front des sans-abri, les Compagnons du partage, le Syndicat de locataires, la Commission jeune de la Marche européenne et un responsable local du syndicat CSC. Une délégation a été reçue et un chômeur a symboliquement offert une paire de chaussure usée par les trajets de vaine recherche d'emploi à M. Santer. Le collectif belge rappelle que la marche passera notamment par Vilvoorde, prendre contact avec lui pour la préparation des animations prévues.

Toulouse / France ­ Lundi 14 avril

Une marche part de Toulouse le 1er mai. En avant-première, le collectif Midi Pyrénées de la marche (TO7, AC!, Sud, DAL, UTC, Apeis Cahors, Informelles, Culture et Liberté, comité de chômeurs CGT, Groupe des Dix et le soutien de FSU, UD-CFDT, Sgen-CFDT) ont organisé lundi une manifestation et une réquisition de locaux pour des mal-logés. Des locaux d'une filiale d'Usinor-Sacilor ont été symboliquement occupés pour la nuit. Un rassemblement contre la privatisation de France-Telecom a également eu lieu.

Marche partie de Brest / France ­ Lundi 14 avril

Le carnet de marche est tenu par Michel Cochet qui transmet par ses infos l'enthousiasme des marcheurs. Ceci est un résumé. Lundi, 3ème jour, marche jusqu'à l'usine Nobel de Pont de Buis. Réception par le syndicat SUD chimie puis réception par la municipalité. Puis marche jusqu'à Chateaulin. La banderole déployée sur le pont d'une voie rapide est saluée par les routiers. Après réception à la mairie, débat le soir sur la fiscalité locale avec le SNUI et un représentant de la Confédération paysanne du Sud Finistère. Les marcheurs permanents sont une quinzaine.

Le Mans / France ­ Lundi 14 avril

Le collectif du Mans ( AC!, Asdeic Bouloire, Astre Le Mans et La Flèche, Confédération paysanne, FSU, Sud-Ptt, SNUI, Une Terre Humaine, CSF, JOC, Atams, CCQS, JAC, Paij) avait donné rendez-vous devant une ANPE pour une information sur la marche. Un calendrier d'actions est prévu sur la région avec une montée sur Alençon le 1er mai à la rencontre de la marche partie de Brest .

Marche partie de Grenoble / France ­ Mardi 12 avril

Mardi soir, réception à la mairie de Chambéry, dont le ministre Besson est maire. Les marcheurs ont rencontré une locataire HLM expulsable à la fin du mois, à la demande de la municipalité... Ils ont refusé dans un premier temps de réenvisager le cas et devant la menace des marcheurs de camper devant la mairie, le locataire sera relogé et les collectifs locaux se sont engagés à suivre ce cas. Mercredi matin, occupation de l'ANPE de Chambéry pour le droit à l'affichage, rendez-vous est fixé avec les associations de chômeurs pour discuter des modalités. Puis rencontre à l'entreprise Trivalor. Il y a une vingtaine de marcheurs permanents, trois Italiens et une Britannique ont participé et le groupe commence à trouver sa cohésion. L'accueil matériel est correct dans les municipalités. La marche avance lentement ce qui permet de bien distribuer les tracts et de vendre les journaux.

Murcia / Espagne ­ Mercredi 16 avril

Le véritable départ de la marche espagnole (qui remonte sur Perpignan) est donnée ce jour de Murcia avec deux cents marcheurs vers Alicante. Six marcheurs français sont présents, dont deux vidéastes... Étape importante prévue à Barcelone avec une rencontre prévue sur le thème des droits des immigrés. Présence de représentants de l'immigration et du mouvement antiraciste français souhaitée. Le comité catalan d'organisation de la marche est constitué de syndicats (CGT, Commissions ouvrières de Barcelonés, fédération des travailleurs de Catalogne, etc.), associations (plate-forme civique pour les droits sociaux, fédération des immigrants, Maison de la solidarité, plusieurs organisations de jeunes, l'Assemblée des insoumis, collectifs de squats) et des organisations politiques (Les Verts, Parti communiste de Catalogne...).

 


 

N° 3 : Paris, lundi 21 avril ­ 15 heures

 

Marche partie de Brest / France

La chronique « Il était une fois dans l'ouest » (4 numéros) rédigée par Michel Cochet est disponible. (Elle a été diffusée sur Internet). Sa lecture donne une image très vivante de la richesse de la marche.

Mardi 15 avril, les marcheurs étaient à Quimper. Extraits de la chronique : « Ensuite départ en cortège pour la Préfecture avec plus de 200 personnes ! Ça fait chaud au coeur! Manifestement la population quimpéroise est au rendez-vous. Notre ami accordéoniste complète agréablement la sono. Symboliquement, nous formons une chaîne humaine devant la préfecture et de ce fait nous bloquons la circulation. Ça ne manquait pas d'allure ! Nous sommes reçus par le Chef de Cabinet du Préfet. Une première pour les marches en Bretagne. Il nous dit qu'il nous comprend, qu'il nous souhaite bon courage, que notre action est indispensable, que le chômage est un fléau. A se demander s'il représente bien l'État que nous connaissons... » ­ « Le soir après installation à l'auberge de jeunesse, nous allons à un buffet somptueux offert par la Mairie de Quimper à la Maison pour Tous de Pen Ars dans un quartier populaire. Les jeunes du quartier en profitent aussi ainsi que nos invités, ambiance garantie ! Ensuite spectacle offert par des groupes de jeunes : musique, jonglerie, musique bretonne, absolument super. Pour finir une mini discussion de débat où nous inaugurons une forme tout a fait nouvelle de meeting : les marcheurs en rang d'oignons alignés devant les participants ont chacun en quelques phrases apporté leur témoignage non seulement sur leur vie personnelle mais aussi leur message personnel . L'effet a été saisissant, la salle était comblée. On a suivi par des questions réponses et sur un appel aux Quimpérois à poursuivre l'action ensemble contre le chômage localement et à envoyer un car à Amsterdam. La présence de jeunes et en particulier de jeunes beurs du quartier a permis de montrer en quoi l'enjeu de notre action était de lutter contre le parti de la haine qui se construit sur le chômage et l'exclusion. Le slogan de la marche c'est du travail pour tous et tous ensemble ! »

A Lorient, mercredi 15 avril, une réunion débat était organisée par l'APEIS de Lanester et AC! Lorient. La participation était moins satisfaisante que les jours précédents et un chômeur a soulevé un débat : pourquoi sommes-nous peu nombreux et pourquoi le courant passe-t-il mal entre les chômeurs et les syndicats. Deux idées se sont dégagées : il faut nouer des liens entre chômeurs et syndicats, il faut faire l'unité sur des idées forces car la division syndicale n'est pas comprise et n'est pas digne des enjeux de société qui nous sont posés.

A Hennebont, les marcheurs ont reçu un bon accueil sur le marché avant de conclure la journée par un grand Fest Noz.

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Marche partie de Grenoble / France ­ Mardi 12 avril

Le collectif pour les droits des femmes, de Grenoble, a préparé pour la marche un livre blanc et une banderole : « Ensemble pour les droits des femmes. ». Ce livre qui doit accompagner les marcheuses jusqu'à Amsterdam permettra de recueillir les témoignages pour que les chômeuses aient la parole. Les initiatrices de ce livre blanc lancent un appel pour rencontrer à chaque étape les réseaux intéressés. Contacts : Elles s'en mêlent, 3 bis rue Clément, 38000 Grenoble ou e-mail : nicolad@ac-grenoble.fr. N° du tél. mobile sur la marche : 06 08 57 82 10

Italie ­ jeudi 17 avril

En Italie, où aucune marche n'a pris son départ pour le moment, une série de réunions a lieu dans diverses villes. L'enjeu de la plupart de ces réunions est la possibilité de mettre sur pied un mouvement de chômeurs autonome et de permettre sa coordination sur le plan national avec les organisations de salariés.

A Rome, le 15 avril, une assemblée a présenté les marches européennes. Une toute nouvelle organisation de chômeurs, implantée dans les banlieues, a proposé une manifestation devant la mairie de Rome pour réclamer que des travaux soient confiés à des coopératives de chômeurs. Une information sera faite ensuite pour la participation à la manifestation d'Amsterdam le 14 juin. Le 16 avril, se sont les Jeunes communistes qui organisent une réunion où il est question de Vilvoorde et de l'expérience de AC! en France.

A Florence, le 16 avril, à l'issue d'une assemblée assez large, rassemblant de Refondation communiste aux libertaires, la décision a été prise d'assurer une présence de la marche dans la ville, notamment par de distributions sur les marchés.

A Livourne, le jeudi 17 avril, une réunion unitaire publique était convoquée . Un comité de chômeurs de plus de quarante ans a participé à la réunion ce qui est important en Italie où les mouvements de chômeurs sont semble-t-il peu organisé. Une journée d'action locale sur le thème de la réduction du temps de travail a été envisagée.

Finlande ­ jeudi 17 avril

Les marches ont débuté avec enthousiasme dans le nord de la Finlande malgré un froid polaire puisque la petite ville d'Ivalo est bien au-delà du cercle polaire. C'est une sorte de rallye contre le chômage qu'on organisé les Finlandais de la Coalition des chômeurs. Les participants portent une chasuble orange et les organisateurs ont calculé qu'ils feront étape dans 81 villes et villages. Les 4 itinéraires convergent vers Helsinki et Turku pour le 10 mai. Cette date a été choisi parce qu'il y a un an le gouvernement et les confédérations syndicales ont décidé une réduction des indemnités de chômage. Les médias sont très attentifs à la marche. Canal marche, pour sa part, a tourné des images qui seront disponibles sur la cassette n° 2 à paraître fin avril.

Grèce ­ vendredi 18 avril

À Athènes, vendredi 18 avril, un meeting a réuni plus de 300 personnes, avec un représentant français et le vice-président de la CGT, responsable des questions européennes.
La mobilisation en Grèce a commencé il y a quelques mois, et avec des résultats impressionnants.
Il existe dans le pays un petit réseau de chômeurs membre de l'ENU qui avait commencé à parler des marches.
A côté de ce réseau des militants syndicaux de gauche ont essayé de sensibiliser les équipes syndicales à la nécessité d'une mobilisation commune entre salariés et chômeurs et cela en profitant de l'élan européen créé par les marches.
Parallèlement à ces premières prises de contacts, un débat important a commencé entre le gouvernement (PASOK, l'équivalent grec du PS) et les militants syndicaux de la CGT.
(Il y a en Grèce un syndicat unique, la CGT). Le débat a éclaté quand, au nom de la construction européenne, le premier ministre a déclaré aux cadres syndicaux du PASOK qu'il fallait en finir avec le laxisme et que deux réformes essentielles étaient nécessaires : l'assouplissement du marché du travail ­ c'est à dire plus de flexibilité ­ et une réforme de la protection sociale ­ avec en ligne de mire une réforme du régime de retraite.
Face à ses attaques, une partie importante de la direction de la CGT cherche les moyens d'une mobilisation et les marches européennes qui permettent de répondre sur le terrain même qu'a utilisé le gouvernement ­ la construction européenne ­ sont arrivées au bon moment.
D'où une mobilisation qui démarre très fort. Des collectifs existent déjà dans 25 régions de Grèce, et il devraient bientôt en avoir dans les 52 régions du pays.
Les recherches ont commencé sur les moyens de transports, des bus et jusqu'à un Airbus spécial qui devrait être affrété pour rejoindre Amsterdam le 14 juin !

 


 

N° 4 : Paris, le 23 avril 20h

 

Ce carnet comprend les dernières informations en notre possession, il comprend aussi deux comptes un peu plus long, l'un a été écrit sur la manifestation du 12 avril à Londres par Peter Cooper, du comité britannique pour l'organisation des marches européennes, l'autre de Michèle Prouzeau, une militante française qui a participé aux initiatives italiennes de la semaine du 14 au 20 avril.

Commandes de matériels

Le journal « à Amsterdam » n° 6 vient de sortir, 2FF l'unité pour les collectifs 1FF l'unité par paquets de 200 exemplaires.
Un bouquin d'informations et de débats sur l'Europe, le chômag, l'exclusion, les réponses possibles, sort ces jours-ci. Coordonné paer Michel Husson, il fait 128 pages, prix public 70FF, 35FF pour les collectifs.
PASSEZ VOS COMMANDES !

Espagne / Valence / Marches Méditerranée ­ 22 avril

La marche est partie de Valence vers Tarragone, il y a une dizaine de marcheurs permanents et 100 personnes pour cette étape.
A Tarragone la « generalitat » (gouvernement régional) a reçu les marcheurs, mais la mairie a refusé une rencontre.
Manifestation dans la ville.

Espagne / Madrid / Marche venant de Tanger ­ 18 au 22 avril

A Madrid la marche a participé à différentes activités. Ils ont été accueilli par une manifestation de 2000 participants qui s'est terminée devant la prison pour dénoncer les conditions de détention. Les marches ont participé à une occupation et à une autre manifestation de 1500 participants.

Après Madrid, Ségovie, où deux manifestations étaient organisées, une devant le patronat local, l'autre à nouveau devant la prison.

Angleterre / Londres ­ 12 avril 1997

Le départ des marches fut marqué, en Angleterre par une grande manifestation de 20 000 personnes « pour la justice sociale » à Londres.
Cette manifestation était soutenue par les dockers de Liverpool, les grévistes de Magnet, les grévistes de l'hôpital de Hillington, tous sont en grève contre les licenciements depuis des mois, et ils étaient à la manifestation avec des militants de syndicats et d'organisations de gauche.
La moitié de la manifestation était la à l'appel d'une organisation environnementaliste, « Reclaim the Street » (RTS) qui a joué un rôle moteur dans les mobilisations contre la construction d'autoroutes. RTS a formé une alliance avec les dockers de Liverpool depuis maintenant six mois.
La manifestation était organisée par le groupe londonien de soutien aux dockers de Liverpool.
Une telle manifestation au milieu d'une campagne pour des élections générales (elles ont lieu le 1er mai en Grande Bretagne) est sans précédent en Angleterre et marque l'importance des revendications sociales qui sont ignorées par les principaux partis candidats lors de ces élections.

Les dockers de Liverpool et le comité londonien avaient accepté avec enthousiasme que cette manifestation soit le moment qui marque, en Angleterre, le départ des marches européennes contre le chômage, la précarité et les exclusions, les revendications des marches et des grévistes allant dans le même sens.

Glenn Voris, secrétaire du comité britannique pour l'organisation des marches, est intervenu lors de la prise de parole de Trafalgar Square, lieu traditionnel où se concluent les manifestations. Jeremy Corbyn, député membre du comité de campagne des députés de gauche pour un « travaillisme socialiste » a parlé aussi en soutien aux marches européennes.

Les supporters de la marche européenne ont distribué des milliers de tracts aux manifestants et le tee-shirt des marches a eu un grand succès !

Dans la semaine de la manifestation il y a eu beaucoup de demandes de renseignements sur la marche européenne. Le comité londonien pour la marche européenne et le comité de soutien aux dockers de Liverpool ont décidé de s'unir pour réaliser la mobilisation la plus importante possible pour les marches en Angleterre. Les deux vont organiser le départ des marches à Preston, dans le nord Ouest, le 17 mai ainsi qu'à Jarrow, là où ont commencé les fameuses « marches de la faim » le 19 mai 1930.

L'importante émission de télé à la BBC, « Newsnight » a consacré un sujet de 10mn aux marches européennes, avec des interviews des animateurs des marches en Angleterre. La presse nationale commence à s'intéresser aux marches parce que l'Europe est un des thèmes du débat pour les élections législative. Ainsi l' »European » a couvert le départ des marches à Ivalo en Finlande et à Malaga en, Espagne.

Italie ­ semaine du 14 au 20 avril,

Départ symbolique des marches à Crotone (dans l'extrême sud de l'Italie) le 14/04/97. Symbolique car il n'y aura pas de marches en Italie cette année, mais une série d'initiatives. C'est dans l'usine de l'ENI, théâtre de la lutte pour l'emploi la plus populaire de ces dernières années que se déroule cette réunion qui rassemble quelques dizaines de personnes. Tous les représentants des sections syndicales de l'usine étaient présents pour affirmer leur participation au mouvement unitaire des industries chimiques et métallurgiques du mezzogiorno qui se met en route pour la défense de l'emploi à partir du 22 mai. Les représentants nationaux de nombreuses organisations, présents lors de cette rencontre, s'engagent à mobiliser pour Amsterdam.

Le 15/04/97 : Naples

Une centaine de personnes assistent à la réunion publique . Le Comité des Marches « pour le travail » comprend les Sin Cobas, le PRC et tous les collectifs de chômeurs et précaires de la région. C'est en milliers que se comptent les adhérents de ces derniers existant depuis 1974. Les relations n'étaient pas évidentes entre les luttes de terrain très actives (dans la seule journée du 16 avril blocage de la gare de Naples le matin, chaîne humaine l'après-midi, ces manifestations rassemblant de quelques centaines à quelques milliers personnes) et les marches européennes. Les chômeurs de Naples souhaiteraient se rendre à Amsterdam, mais, dans un pays où le revenu minimum n'existe pas, le coût du voyage est insurmontable sans appui extérieur.

A Rome : deux initiatives pour les Marches. Une le 15 avril tente d'organiser une réponse au projet de loi Treu : manifestation le 22/04/97 à Rome. L'autre organisée par les jeunes communistes du PRC rassemble des courants variés et attire 200 personnes. Dans les 2 réunions, appel pour le premier rassemblement de chômeurs à Rome le 17/07/97.

A Florence le 16 et à Livourne le 17, assemblée publique unitaire. L'appel pour Amsterdam se fait sur la base de la contribution revendicative. Le comité « des plus de 40 ans » existe à Livourne, malgré un engagement de terrain important, il souffre de l'isolement.

La semaine se termine par 2 cortèges à Milan et à Carbonia, en Sardaigne.

 


 

Paris, le 26 avril 1997

Carnet de marches n° 5

Espagne / Madrid ­ Marche venant de Tanger

Jeudi 24 avril:
Soutien à 32 licenciés d'une unité de conditionnement de poulets, »Sada«, à Palencia, les travailleurs ont été licenciés sans indemnité. Une délégation des marches participe à leur manifestation avec la banderole de la marche et le slogan »Solidarité, convergence à Palencia avec la marche de Galice«. Plusieurs personnes s'inscrivent pour Amsterdam. Soirée débat avec les marcheurs et les salariés de SADA.

Vendredi 25 avril
Action des marcheurs dans un supermarché de Palencia, blocage des caisses, appel au boycott des produits Sada. La dite société est une filiale d'un groupe belge.
La marche fait la une du journal local.

Espagne / Barcelone ­ Marche venant d'Alméria

La marche est arrivée à Barcelone en une journée particulièrement agitée : début d'une grève des travailleurs du métro (qui doit durer jusqu'au 30 avril), journée de mobilisation des jeunes et des femmes contre les entreprises de travail intérimaires, symbole des plus pervers de la précarité, enfin à Barcelone il y a une grève de la faim de travailleurs immigrés pour »des papiers pour tous« dans l'église Saint Louis Gonzala.
La marche a fait un grand parcours dans la ville pour manifester l'union de ces différentes manifestations.
De 2 à 3000 personnes ont participé à cette manifestation.
(Le compte rendu exhaustif de cette manifestation vous est envoyé en castillan).

Suisse / Genève ­ Marche venant de Grenoble

Mardi 22 avril
Halte ! Frontière franco-suisse, pas de douaniers, pas de police, la marche sans contrôle passe la frontière direction Genève. 12h, réception dans un squat de Genève, déjeuner avec une cinquantaine de militants, c'est international et festif. Dans l'après midi, cortège de 200 manifestants, traversée de Genève pour un rassemblement devant le siège du BIT, le Bureau International du Travail. Les instances du BIT décident d'ouvrir une salle pour l'ensemble des militants, ce qui permet un débat très animé avec des représentants du BIT.
Fin de soirée et hébergement offerts par la municipalité de Genève.

Mercredi 23 avril
Romantique ! Petit déjeuner sur le lac Léman dans un bateau associatif des exclus genevois. 11h, manifestation devant les bâtiments de l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce, mise en place par les derniers accord du GATT), avec 100 personnes. Débat et spectacle. 12h, pique nique dans le parc de l'OMC. Fin d'après midi, cortège de 300 personnes qui traverse Genève pour dénoncer le libéralisme sauvage, opération affichage devant un MacDo, avec slogans contre l'exploitation des salariés dans ce restaurant... Dissolution du cortège à Artamis, ancienne usine désaffectée où 200 associations participent à une vie associative et culturelle.

Jeudi 24 avril

12h déjeuner aux bain Paquis (plage du lac Léman) offert par la municipalité aux marcheurs. Après midi visite d'un atelier de réinsertion, puis participation de la marche à une manifestation d'enseignants suisses, plus de 2000 participants, accueil chaleureux des marcheurs, applaudissements, vente très importante du matériel de la marche (badges, journaux).
Pendant les 3 journées genevoises, suivi des initiatives par la télévision suisse et les journaux nationaux et locaux.

Nouvelles d'Autriche

Lundi 14 avril

Conférence de presse, avec des journalistes de l'Agence de presse autrichienne, d'un grand journal et d'une radio. Quatre grands quotidiens nationaux ont consacré de courts articles au départ des marches.
L'après midi, de 3 à 5 heures, manifestation devant l'Union patronale. Seulement 100 personnes ont participé à ce rassemblement. Les profits réalisés par les grands groupes capitalistes ont été dénoncés, et un appel a été fait pour les marches européennes. Un rassemblement du même type a eu lieu à Graz.

Une marche militante partira de Graz pour aller vers 3 villes ouvrières de haute Styrie où se tiendront des réunions contre le chômage, la précarité et les exclusions.

Le 1er mai, des syndicalistes indépendants et les militants de la marche organiseront un théâtre de rue sur le chômage. Auparavant les militants de la marche participeront à la manifestation organisée par les différents partis de gauche, sociaux démocrates, communistes et autres groupes de gauche. Les marches parleront au meeting organisé par le bloc de gauche (PC et autres groupes), puis participera à la manifestation des sociaux démocrates. Les marches seront mentionnées par les orateurs de cette manifestation, ce qui est le compromis passé avec le grand syndicat autrichien qui ne soutien pas les marches (mais les jeunes du syndicat des employés soutiennent les marches !).

Le 2 mai, initiative de l'organisation »Trec« des femmes ; une organisation de femmes qui organise un pique nique de femmes contre le chômage devant le bâtiment de la Bourse.

Le 5 mai, les jeunes catholiques et le comité des marches organise une réunion débat avec Mme Hostasch, ministre des affaires sociales.

Les 27 et 28 mai, le comité des marches participera aux manifestations européennes des syndicats sur l'Europe. Le 27 il y aura une manifestation à Vienne, et le 28 des manifestations aux frontières.

Le 6 juin, les marches organisent en haute Autriche, à Linz, un grand meeting.

Le groupe des délégués syndicaux pour la marche européenne a commencé en avril une initiative militante, et cela pour organiser la marche européenne et aussi pour s'efforcer de mettre sur pieds une conférence indépendante en Autriche pour le plein emploi, contre le chômage et la flexibilité. Nous sommes très intéressés par des contacts internationaux , venant d'Angleterre, de Hollande, etc.

Pour tous contacts
Karl Fischbacher
e-mail: k.paw.fischbacher@magnet.at

Coordination 4-5/10 Luxembourg

 

 

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